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Travailleurs de Côte d'Ivoire
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Fête du Travail / Déblocage des avancements, profil de carrière, etc. : Ahoussou Jeannot demande une trêve sociale

Mercredi 02 Mai 2012
 
 

“La Côte d’Ivoire est encore convalescente. Nous devons privilégier le dialogue social ». C’est ce qu’a indiqué, hier, le Premier Ministre Ivoirien, Me Ahoussou Jeannot, aux différentes centrales syndicales, lors de la commémoration de la fête du 1er Mai, à la Primature, au Plateau. Ce, en présence des centrales syndicales, de syndicats, des membres du gouvernement et des présidents d’Institution. Cette cérémonie s’est voulue très sobre. Les invitant en substance à une trêve sociale. Il a rappelé que la crise post-électorale a fragilisé les fondamentaux du pays. Avec en prime, la fermeture et la délocalisation de entreprises, l’accroissement du chômage des jeunes. Mais pour lui, l’espoir est permis. Il a expliqué que lors de son accession à la Magistrature suprême, le Président de la République, Alassane Ouattara, a fait de la relance économique et la promotion de l’emploi des jeunes, les grandes priorités de son programme de gouvernement. Mieux, d’importantes ressources ont été injectées dans le domaine de l’électricité, les infrastructures, la santé et la salubrité. 
Les travailleurs, pour un réajustement salarial 
Cependant, le Premier ministre Ahoussou Jeannot a reconnu que beaucoup reste à faire. « Face à l’ampleur des défis, le dialogue social avec les travailleurs pour un climat social apaisé est une des conditions du succès du processus de reconstruction du pays », a souligné le Premier Ministre, représentant, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Invitant ainsi le Patronat et les syndicats à entrer dans un dialogue social, dans un esprit coopératif pour concilier la recherche de la compétitivité et l’amélioration des conditions de vie et de travail. Conscient des engagements pris avec le gouvernement pour la satisfaction de leurs revendications, le Premier Ministre a invité les travailleurs de Côte d’Ivoire à observer une trêve sociale. « Si le droit de grève vous est légitimement reconnu, votre devoir de fils de ce pays vous commande la retenue afin d’éviter de compromettre les efforts déployés par tous les Ivoiriens pour parvenir à la relative normalité que nous connaissons en ce moment », a plaidé le locataire de la ‘’Maison Blanche’’, au Plateau. Annonçant par ailleurs que les engagements pris par le gouvernement en 2009, relatifs à la satisfaction de leurs revendications corporatistes, seront revus. A cela s’ajoute le renouvellement du protocole d’accord portant trêve sociale. «Cette trêve que nous appelons de tous nos vœux permettra de donner un souffle nouveau aux entreprises et d’attirer l’investissement dans notre pays », a-t-il fait remarquer. Révélant qu’il sera organisé très bientôt, un Forum de dialogue social qui passera en revue toutes les préoccupations des travailleurs, à l’effet d’y apporter des solutions ‘’réalistes et réalisables à court et moyen terme’’. Me Ahoussou Jeannot a toutefois rassuré les travailleurs que le gouvernement n’a aucun intérêt à les maintenir dans la souffrance. Evoquant la prise de grandes réformes pour faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent d’ici 2020. Ces réformes s’articulent autour de la finalisation du code du travail, la mise en œuvre des mesures incitatives pour accompagner les entreprises, l’amélioration du cadre juridique des affaires afin de rassurer les investisseurs. Ainsi que la modernisation de l’Administration Publique. En tout cas, pour le Premier ministre ivoirien, toutes ces réformes sont indispensables et l’Etat s’emploiera à les satisfaire. Pour sa part, le ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité, Gilbert Kafana Koné a dépeint un tableau sombre de la situation des travailleurs ivoiriens. A en croire le Ministre d’Etat, du 1er Mai 2011 au 1er Mai 2012, 88 entreprises ont procédé à des licenciements pour motif économiques de 2.523 travailleurs. Et 3.386 travailleurs ont été mis en chômage technique dans 78 entreprises. Cependant pour lui, l’espoir est permis pour les travailleurs. « Malgré les nombreux sacrifices consentis, beaucoup reste à faire. Il s’agira entre autres de la finalisation du projet sur le code du travail, la lutte contre le travail des enfants et la reforme de la CNPS et de la Cgrae », a lancé le premier responsable des travailleurs en Côte d’Ivoire. Mais bien avant l’intervention du Premier ministre Ahoussou et du Ministre d’Etat, Kafana Koné, les différentes centrales syndicales, (Ugtci, Dignité et la Centrale Syndicale Humanisme) ont demandé un réajustement des salaires des travailleurs en fonction des réalités du coût de la vie. « Nous ne demandons pas d’augmentation de salaires », a souligné le secrétaire général adjoint de l’Ugtci, Joseph Ebagnerin. 
Expliquant que tout augmente autour des travailleurs, sauf les salaires. Les membres de cette centrale syndicale ont demandé la baisse des prix de l’eau, l’électricité, le transport, le téléphone, le gaz, le lait, l’huile et la viande. La requête relative au déploiement des brigades de contrôle des prix sur le territoire national n’a pas été occultée. L’Ugtci a également réclamé l’application immédiate des Accords conclus avec le Patronat, relatifs à la revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) à 60.000 FCFA. Concernant la promotion de la Femme, l’Ugtci a préconisé la révision du dispositif portant fixation de l’Impôt Général sur les Revenus (IGR), imposé aux femmes, et la mise en place d’un Fonds de Garantie pour la régulation de leurs activités agricoles, artisanales et commerciales. L’application intégrale du Profil de carrière des enseignants, l’intégration des garçons et filles à la Fonction Publique et la clarification du statut des agents des collectivités territoriales sont entre autres des revendications non moins importantes que la plus vieille centrale syndicale voudrait voir satisfaire. Pour sa part, le secrétaire général par intérim de la centrale Dignité, Elie Boga Dago, a salué l’entame du dialogue avec l’opposition, un processus de réconciliation véritable entre filles et fils du pays. Il a toutefois plaidé pour la libération de leur secrétaire général, Basile Mahan Gahé. « Nous demandons au Président Ouattara de continuer à tendre la main à tous les fils du pays », a indiqué Boga. Dignité a en outre déploré le relèvement des cotisations pour les pensions de retraite dans le secteur et à la Fonction Publique. Selon lui, cette reforme n’a pas fait l’objet d’une concertation préalable avec les différentes centrales syndicales. Aussi a-t-il souhaité la réactivation du dialogue social avec les autorités. En ce qui concerne la question de la 
Mugef-Ci, Dago Boga a demandé la rétrocession de cet outil de solidarité aux syndicats. 
Invitant par ailleurs les autorités à mettre fin au licenciement. Car selon lui, plus de 2.131 travailleurs ont été licenciés en moins d’un an. La centrale syndicale Humanisme (CSH) dirigée par l’ex Sg du Synesci, Soro Mamadou a plutôt plaidé pour que le Smig passe de 36.607 FCFA à 100.000 FCFA afin que les travailleurs puissent faire face au coût élevé de la vie. « Aujourd’hui, sur plus de 86 000 retraités du secteur privé, 70% ont des pensions en deçà du Smig », a déploré Soro Mamadou. Aussi a-t-il approuvé le relèvement des cotisations à la CNPS et à la Cgrae. Mais il a recommandé l’instauration de mécanismes qui permettront, au fil des années, des bonifications sur les pensions. La CSH a également plaidé pour que les retraités siègent dans les organes de gestion et de contrôle de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Les travailleurs de la RTI n’ont pas été oubliés. La CSH a demandé l’arrêt immédiat du processus de licenciement dans cette entreprise. Pour terminer cette fête en beauté, le Premier Ministre a remis des muguets aux femmes ministres du Gouvernement, à la Grande chancelière, à la Première vice-présidente de l’Assemblée Nationale et à des femmes issues des différentes centrales syndicales. 


 

Anzoumana Cissé
 
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